Il existe plusieurs sortes de craquelures que vous pouvez observer sur vos tableaux. Certaines sont normales et courantes (1), d’autres sont annonciatrices d’altérations futures (2), ou nous informent sur la technique du peintre (3), et enfin certaines donnent des indications sur le support de l’œuvre : toile ou bois.

1. Les craquelures d’âge :

Très fines comme un maillage sur toute la surface du tableau, Ce sont des craquelures dues aux mouvements du support (toile, bois, carton, papier) et au vieillissement naturel des matériaux. Elles sont fines, anguleuses et multidirectionnelles. Leur présence est tout à fait normale et gage d'ancienneté.

2. Les Craquelures en escargots :

Ce sont des craquelures dues à un choc sur la toile par le revers ou la face.  Elles sont en forme de coquille d'escargot, à l'image d'une onde créée par un impact sur un pare-brise. Sans danger pour l’œuvre sauf si elles sont accompagnées d'un percement et ou d'un soulèvement de la couche picturale (à surveiller !)

3. Craquelures prématurées :

Ce sont des craquelures très larges dues à un problème  de mise en œuvre du peintre : temps de séchage trop court entre deux couches de peinture, ou à une peinture de mauvaise qualité.

4. Craquelures pavimenteuses :

Ce sont des craquelures que l'on retrouve sur les peintures sur bois : elles suivent le fil du bois, ou bien sur des peintures sur toile dont le tissage est très lâche. Elles sont généralement fines.